L’exposition « Mucha et le Japon, le Japon et Orlik » est consacrée aux influences culturelles communes du Japon et de l’Europe dans la seconde moitié du XIXè et au début du XXè siècle. Elle célèbre le 100ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République tchèque et le Japon. En plus des œuvres d’Alfons Mucha, on peut également voir des œuvres de Vojtěch Preissig, Arnošt Hofbauer, Jan Preisler et d’autres.
Le centre de l’exposition est Alfons Mucha, qui, selon les organisateurs, attire l’attention des visiteurs japonais et aide à présenter d’autres artistes européens, jusqu’alors moins connus.
L’Art nouveau est représenté par Mucha, Gustav Klimt, Koloman Moser et Oskar Kokoschka. Le symbolisme, l’expressionnisme ou la décadence sont alors représentés par Antonín Slavíček, Josef Váchal ou Richard Teschner, qui sont introduit en comparaison avec les maîtres japonais de la gravure sur bois Kacuchika Hokusai ou Utagawa Hiroshige.
L’exposition se concentre également sur les artistes tchèques qui ont vécu un certain temps au Japon. Les visiteurs peuvent ainsi se familiariser principalement avec Emil Orlik ou Tavík František Šimon. Des voyageurs tchèques comme Josef Kořenský et Joe Hloucha, ainsi que plusieurs légionnaires sélectionnés, y sont également présentés.
Cependant, les Japonais étaient tout aussi avides des nouvelles européennes qui, jusqu’en 1968 et au début de l’ère Meiji, ne pouvaient être lues que dans des livres étrangers. La confrontation avec le fait que, contrairement au Japon, les graphistes européens dessinaient souvent des études d’esquisses, gravaient des plaques et imprimaient les œuvres eux-mêmes, a conduit à de nouvelles impulsions et réflexions sur la position de l’artiste, que l’exposition illustre, par exemple, sur le travail du graveur Kazuma Oda. Une grande partie de l’exposition est consacrée à l’agence Hakuba-kai (Cheval blanc) et à la revue artistique Mjojo, qui ont été parmi les principaux médiateurs de l’adoption de l’Art nouveau au Japon. Le cercle imaginaire se ferme avec le travail d’artistes japonais proéminents de la fin du 19e et du début du 20e siècle comme Asai Chu, Kotar Nagahara, Fujisima Takeji ou Hiromicu Nakazawa, ceux-là ont clairement été influencé par l’Art nouveau d’inspiration japonaise, avec à la tête Alfons Mucha.
Commissaires d’exposition : Djunko Nichijama du Musée Municipal des Beaux-Arts de Chiba et Yoshiko Inoue du Musée d’Art Moderne de Wakayama
Après sa présentation au Chiba City Museum of Art, l’exposition se déplace progressivement au Museum of Modern Art, Wakayama (2 novembre – 15 décembre 2019), à l’Okayama Prefectural Museum of Art (4 janvier – 11 février 2020) et au Musée d’art de la ville de Shizuoka (11 avril – 24 mai 2020).
(extrait tiré du site internet du Centre tchèque à Tokyo)
Au total, quatre œuvres d’art du fond Pro arte ont été prêtées à l’exposition itinérante : la peinture à huile Vue d’hiver d’une ferme à Jeseník (avant 1920) d’Emil Orlik, l’auteur tchèque-allemand de plus en plus acclamé ; autre image poétique plein air Paris (1904) de František Šimon Tavík ; la composition rythmique Art Nouveau Forêt d’Antonín Slavíček (vers 1897) ; et l’ouvrage Paysage avec arbres (1902) de Vojtěch Preissig, compagnon de Mucha pendant son séjour parisien.